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Chiropraxie périnatale et allaitement : au cœur d'une consultation

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Chiropraxie périnatale et allaitement : au cœur d’une consultation

La chiropraxie est une profession de la santé encore peu connue en France dans le domaine de la périnatalité. C’est une discipline qui a pour objet de détectere corriger et de prévenir des dysfonctionnements neuro-musculo-squelettiques, et leurs effets sur la santé humaine. Elle intègre le système nerveux, considérant l’être humain dans sa globalité et en tenant compte de- ses pouvoirs naturels de récupération dès lors, il n’est plus simplement question de manipulations articulaires, mais d’ajustements. Nous avons assisté à une consultation chiropratique : une maman allaitante et son bébé au cabinet de Chloé Blanchard situé à Nice.

Dans le cabinet de Chloé Blanchard, la consultation débute par une anamnèse, au cours de laquelle la chiropracteur pose une série de questions précises concernant les symptômes, les antécédents et d’autres détails s’avérant déterminants. « Tout est lié. Le cerveau, la moelle épinière, les nerfs, les organes, la peau, etc. Un dysfonctionnement neuro-musculaire ou articulaire peut entraîner des troubles fonctionnels locaux ou à distance », explique Chloé. De par sa formation, elle dispose de nombreux moyens pour détecter, corriger par des ajustements et ainsi aussi prévenir des troubles réversibles du système neuro-musculo-squelettique. La chiropraxie s’adapte à l’individualité et à la particularité de chaque patient.

« Tout est lié. Le cerveau, la moelle épinière, les nerfs, les organes, la peau, etc. Un dysfonctionnement neuro-musculaire ou articulaire peut entraîner des troubles fonctionnels locaux ou à distance » En ce jour, c’est Aura qui est venue consulter en famille. La naissance de Léon, 5 semaines, s’est parfaitement déroulée sans péridurale. Durant sa grossesse, Aura était déjà venue consulter. Une consultation qui fait sens, car le corps de la femme enceinte subit de nombreux et rapides changements : variations physiologiques au niveau des articulations, du dos, du déplacement du centre gravité et de la prise de poids. Ainsi la chiropraxie propose d’aider les futures mères à bénéficier d’un meilleur confort de vie, des bienfaits qui s’étendent à l’accouchement en lui-même et aux semaines suivant le postpartum. Les questions concernant Léon visent plus précisément l’accouchement, le nombre de tétées, la position de sommeil, les régurgitations, les pleurs, etc. Pour Léon, la tétée se passe bien, si ce n’est qu’il a parfois du mal à déglutir la quantité de lait maternel. Autre observation de sa maman : sa tête penche, surtout pendant son sommeil, toujours à gauche.

Chloé Blanchard détecte chez Léon une hypertonicité. « Pour le nouveau-né, l’accouchement s’avère dans de nombreux cas assez traumatisant pour le corps. Une trop grande pression au niveau de la jonction entre la tête et le cou à la naissance induit souvent un bébé très tonique par la suite », décrit la chiropracteur en expliquant sa démarche. Des troubles au niveau des muscles de la mastication et de la déglutition peuvent alors altérer la qualité de la succion. C’est principalement au niveau de la tête et plus spécifiquement de la base du crâne que différents dysfonctionnements peuvent être observés. Des détails infimes, comme la forme de la tête, un oeil plus fermé que l’autre, un sourcil plus haut que l’autre, des narines inégales ou encore le nouveau-né n’acceptant pas de manière égale l’allaitement des deux seins. Autant de symptômes qui entraînent des excès de tensions musculaires et un enchaînement de répercussions sur la bonne respiration du bébé, sur sa digestion, sur le système de régulation du stress ou même l’apprentissage de la marche.

En observant le crâne de Léon, en le palpant, la praticienne constate que l’occiput subit une tension à gauche. La mâchoire s’en trouve légèrement déplacée, pouvant entraîner des conséquences sur l’oreille interne, la déglutition, une langue trop tonique et trop courte. Chloé parle alors de subluxations chiropratiques (perturbations réversibles du système neuro-musculo-squelettique).

Dans un premier temps, elle examine la maman. En soulevant les bras et les jambes, en tournant la tête de la patiente, en observant la mobilité de son bassin et de sa colonne vertébrale, elle teste si les mouvements du corps sont symétriques. Elle vérifie les articulations, la longueur des membres, pour détecter des différences de tensions. Aura ressent une douleur dans le bas du dos et au niveau du nerf sciatique : « Ce sont des conséquences de perturbations posturales pré-existantes s’exacerbant en position d’allaitement », constate Chloé. Cette dernière lui prodigue des conseils puis effectue les ajustements en exerçant différents types de manipulations aux extrémités des membres, à sa colonne vertébrale et des stimulations diverses.

Le temps de récupération est inversement proportionnel à l’âge : plus l’enfant est jeune, plus la récupération sera rapide. « Chez le bébé, la chiropraxie s’avère d’autant plus facile qu’il n’est pas encore totalement soumis à la gravité », explique Chloé. De même pour le nombre de visites, qui dépendra de l’état général, de l’âge du patient et de la sévérité des symptômes. Au tour de Léon. Chloé l’allonge sur sa maman. Elle traite Léon en rééquilibrant les excès de tensions par des stimulations à des endroits précis. Le bébé ne pleure pas, ne semble ni impressionné, ni perturbé. La séance est indolore. Et une fois dans son couffin, Léon s’endort tranquillement. Sa tête repose paisiblement sur le côté droit. Sa famille n’en revient pas

En France, il n’existe qu’une seule école, de chiropraxie : l’I.F.E.C. (Institut Franco-Européen de Chiropraxie). Les études de Chiropraxie s’étendent sur cinq années au cours desquelles sont enseignées l’anatomie, la physiologie, les sciences cliniques.

C’est une profession reconnue officiellement en France depuis le 4 mars 2002, par la loi Kouchner. À ce titre, les chiropracteurs sont enregistrés, après vérification de leur diplôme, auprès de l’Agence Régionale de Santé (ARS). Ce texte de loi fait des chiropracteurs les seuls professionnels de la santé autorisés à pratiquer des manipulations vertébrales cervicales sans avis médical. Il existe une asso en France, l’Association Française de Chiropraxie, regroupant la majorité des chiropracteurs en exercice. Sur le site www.chiropraxie.com, il est possible de trouver les coordonnées de praticiens. Cependant, tous ne reçoivent pas les plus jeunes patients, mais il suffit de les contacter et de leur poser directement la question.

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